Interview de Rajendra
Fiap Paris
En octobre, le FIAP a dit au revoir à l’une de ses figures discrètes : Rajendra Sreekeessoon, réceptionniste. Depuis plus de vingt ans, son sourire accompagnait les arrivées comme les départs des visiteurs avec douceur et bienveillance.
Son histoire au FIAP commence en octobre 2002, à un moment où il ne se reconnaît plus dans l’hôtellerie traditionnelle. On lui parle du FIAP, de son esprit et de son ambiance différente, et dès son premier jour, l’équipe l’invite à déjeuner. Ce geste simple lui donne immédiatement le sentiment d’être au bon endroit.
Rapidement, il apprécie la diversité des rencontres : des étudiants venus du monde entier, des touristes de passage, des groupes qu’il retrouve chaque année. « On ne vivait jamais deux fois la même journée », confie-t-il. Chaque jour est ponctué de petites attentions, de conversations et de visages qu’il apprend à connaître. Ces interactions, à la fois discrètes et répétées, donnent du sens à ses années passées derrière le comptoir.
Au fil des années, il a vu le FIAP changer. Ce qui le touche le plus, ce sont les activités culturelles qui font vibrer le lieu et l’ambiance si particulière qui y règne. Pour lui, travailler ici, c’est évoluer dans un endroit vivant, ouvert, où l’on ne fait pas les choses « comme ailleurs ».
Par-dessus tout, ce sont les collègues qui vont lui manquer. “Ici, on n’était pas seulement des gens qui travaillaient ensemble. On était une famille.” Il évoque les rires, la solidarité et les moments simples partagés derrière le comptoir. Son engagement ne se limite pas à la réception puisqu’en 2010, il rejoint le CSE presque par hasard et en devient trésorier, s’investissant pendant quinze ans avec sérieux.
Aujourd’hui, Rajendra tourne la page professionnelle, mais continue à s’investir dans des actions solidaires comme les Restos du Cœur et rêve de nouveaux voyages. À 67 ans, il sourit en disant qu’il a “décroché”, mais son énergie reste présente. Avec son départ, le FIAP perd non seulement des années d’expérience, mais aussi une présence rassurante, un collègue sur qui l’on pouvait compter et un regard bienveillant dans le hall. Rajendra laisse derrière lui un souvenir simple et humain, fidèle à son image.